L'ordre de l'Univers. Au commencement sans origine, l'univers infini ne se manifesta pas en tant que phénomène. Il n'y avait ni espace ni temps,ni lumière ni obscurité, ni forme ni dimension. De cette unité, il n'y avait qu'un mouvement sans fin allant dans toutes les directions à une vitesse infinie... ...des mouvements en spirales apparaissent en un processus de différenciation. Les forces qui produisent les spirales se concentrant du bord vers le centre, et celles qui les décomposent du centre vers la périphérie, sont les deux forces originelles dans le monde des spirales, le monde de tout phénomène relatif. Tout mouvement, depuis celui des galaxies jusqu'à celui des particules pré-atomiques, du mouvement spirituel invisible aux constitutions physiques visibles, emprunte la forme d'une spirale, et est réglé par deux forces antagonistes et complémentaires : les forces et directions centrifuges tendant à la dilatation, et les forces et directions centripètes tendant à la contraction... Lorsque la course de matérialisation augmente la température à son point culminant la matière commence à se dilater, changeant la trajectoire de matérialisation en spiritualisation ; et lorsque la course de spiritualisation abaisse la température à son point extrême, la matière se contracte, changeant sa course vers la matérialisation. Ce processus de contraction se change en processus de dilatation, et la course de dilatation se transforme en contraction, allant sans cesse de l'un vers l'autre, de yin à yang et inversement... La contraction se change en dilatation, et la dilatation en contraction, le jour se change en nuit, et la nuit en jour, l'hivers se change en été, et l'été en hivers, les joies se changent en peines, et les peines en joies, l'amour se change en haine, et la haine en amour, la lumière se change en obscurité, et l'obscurité en lumière, la vie se change en mort, et la mort en vie... ( Le livre du Do-In, par Michio Kushi, Editeur Guy Trédaniel, p. 17-19 ) La nature de la vie. Un des plus importants principes de vie est que les choses vivantes existent toujours comme un ensemble et constituent une unité complète plutôt qu'un rassemblement de parties. Il est peut-être exact, d'un point de vue scientifique, d'affirmer qu'un être humain est composé d'un billion de cellules ; mais l'homme n'est pas un être simplement en combinant un billion de cellules dans un organisme. C'est au contraire une cellule unique qui se divise en un billion de cellules pour créer un être humain. De nombreux organismes, dont les êtres vivants, subsistent en tant que membre d'un groupe ou d'une communauté, et outre leurs identités individuelles, ces organismes constituent un autre organisme plus grand, ou une unité de vie... Les communautés ne se constituent pas non plus par le simple rassemblement d'êtres individuels au hazard, mais s'agrandissent à partir d'un noyau d'individus... Ce même modèle conceptuel s'applique aux exercices, et nombreux sont ceux qui pensent que renforcer des parties individuelles améliore l'ensemble... Tout comme une personne se coupe de plus en plus de la société lorsqu'elle devient égoïste, plus on insiste sur une partie ou un aspect au détriment des autres, plus elle s'isole de l'ensemble et devient un objet physique non relié. Une telle approche de l'exercice provoque la perte du mouvement, du flux et de l'harmonie de l'ensemble, et la partie en mouvement est réduite à un objet physique séparé qui ne bouge pas en accord avec le reste... Les zones individuelles qui attirent l'attention de notre conscience devraient normalement nous guider pour prendre conscience des déséquilibres généraux et pour réharmoniser ces zones séparées avec l'ensemble... ( Zen, exercices visualisés, par Shizuto Masunaga, Editeur Guy Trédaniel, p. 18-19 ) |